L'armement

ADMINISTRATIF DU NAVIRE

Faire construire son navire de pêche, racheter un navire existant, en affréter un. Devenir armateur pour la première fois, embarquer ou rester à terre. Restructurer son armement, renouveler son navire vieillissant, exploiter plusieurs navires, investir pour améliorer son outil de production. Décider de faire évoluer son activité, s’adapter, se diversifier. Assurer le confort et la sécurité des équipages à bord. Chaque projet d’armement est unique. L’armateur devra néanmoins passer par quelques étapes indispensables avant de pouvoir appareiller.

La gestion des capacités des navires de pêche

Le PME et la licence de pêche européenne

Pour entrer en flotte, chaque navire de pêche doit disposer d’un Permis de Mise en Exploitation. La demande de réservation de capacités, déposée préalablement à la construction du navire ou à toutes modifications du navire impactant sa jauge ou sa puissance motrice, est instruite par la Commission Régionale de Gestion de la Flotte, pilotée par la Direction inter-Régionale de la Mer (DIRM). Lorsque le navire devient actif (navire armé), il se voit attribuer une licence de pêche européenne qui reprend ses caractéristiques techniques : longueur, jauge et puissance motrice notamment.
Le registre public des navires européens détenant une licence de pêche communautaire est consultable en ligne :

Le document unique de francisation et immatriculation

Le numéro OMI

C’est le numéro d’identification unique prévu par le système de l’Organisation Maritime Internationale. Les navires de pêche sont concernés dans 2 cas :

- les navires de jauge supérieure ou égale à 100 tonneaux (tjb) et/ou de longueur supérieure ou égale à 24 m lorsqu’ils opèrent exclusivement dans les eaux européennes
- les navires de longueur supérieure ou égale à 15 m opérant en dehors des eaux de l’Union européenne

Le permis de navigation

La catégorie de navigation

Les navigations effectuées doivent être conformes à la catégorie de navigation dans laquelle est autorisée le navire et qui figure sur son permis de navigation. Les exigences de sécurité associées à chacune des catégories sont graduelles, concernant notamment les équipements à embarquer et les installations à bord concourant à la sécurité du navire, à la sécurité de la navigation, à la sécurité du travail, au signalement d’une situation de détresse et au sauvetage des personnes embarquées.

1ère catégorie : toute navigation n'entrant pas dans les catégories suivantes
2e catégorie : jusqu’à 200 milles d'un port ou d'un lieu où l'équipage puisse être mis en sécurité
3e catégorie : jusqu’à 20 milles de la terre la plus proche
4e catégorie : jusqu’à 5 milles au-delà de la limite des eaux abritées où se trouve son port de départ
5e catégorie : dans les eaux abritées (lacs, bassins, étangs d'eaux salées, etc)

Le permis d’armement

Le genre de navigation

La navigation à la pêche est subdivisée en quatre types de pêche :

- petite pêche : absence du port inférieure ou égale à 24 heures.
- pêche côtière : absence du port comprise entre 24 et 96 heures.
- pêche au large : absence supérieure à 96 heures, lorsque cette navigation ne répond pas à la définition de la grande pêche.
- grande pêche : elle comprend les navires de plus de 1000 tonneaux de jauge brute (tjb), les navires de plus de 150 tonneaux s'absentant habituellement plus de 20 jours de son port d'exploitation ou de ravitaillement, et les navires de plus de 150 tonneaux dont le port d'armement est éloigné de plus de 20 jours du port d'exploitation ou de ravitaillement.

Le port d'armement

Le port d'armement correspond au port de gestion administrative du navire.
Le port d’armement peut en théorie être situé dans un quartier maritime différent de celui du quartier d’immatriculation du navire. Les exemples en pratique sont rares.

La liste d’équipage

La formation professionnelle

Le métier de marin-pêcheur requiert une qualification professionnelle, justifiée par la délivrance d’un numéro de marin et d’un livret professionnel maritime. Matelot, mécanicien, électronicien, capitaine... les offres de formation sont nombreuses et le secteur recrute.

L'aptitude médicale

Pour pouvoir embarquer, les marins pêcheurs doivent effectuer les visites médicales obligatoires, organisées par le service de santé des gens de mer (SSGM), rattaché aux services déconcentrés des affaires maritimes. Le médecin des gens de mer se prononce sur l’aptitude à la navigation du marin mais également sur son aptitude au poste de travail, en tenant compte des conditions de sécurité et de travail à bord.

L’accompagnement financier des projets

L'accès

AUX RESSOURCES HALIEUTIQUES

Construire ou racheter un navire, il est évident que le futur armateur doit commencer par définir son projet d’activité et s’assurer de sa viabilité économique au regard des contraintes encadrant l’accès aux ressources halieutiques.

« Pêcher :
quoi ? où ? quand ? comment ? » 

L’Union Européenne dispose d’une compétence exclusive en matière de préservation et d’exploitation des ressources marines dans les eaux communautaires. La Politique Commune des Pêches (PCP) de l’UE définit un ensemble de règles d’encadrement et de contrôle des activités de la flotte, destinées à garantir la durabilité de la pêche professionnelle sur les plans économique, social et environnemental. La conservation et la gestion des ressources marines est l’un des piliers fondamental de la PCP.

Bien penser son projet

Pêcheurs d’Aquitaine accompagne les producteurs qui le souhaitent dans la construction de leur projet d’installation à la pêche, sur les sujets qui relèvent de ses missions d’Organisation de Producteurs

Bien penser son projet

Pêcheurs d’Aquitaine accompagne les producteurs qui le souhaitent dans la construction de leur projet d’installation à la pêche, sur les sujets qui relèvent de ses missions d’Organisation de Producteurs

Les quotas de capture

Les Totaux Admissibles de Capture constituent des plafonds européens de capture et s’appliquent à de nombreux stocks de poisson exploités commercialement dans les eaux de l’Union Européenne. Ils sont généralement exprimés en quantités de poisson (tonnes) et définis annuellement. Les niveaux de TAC sont fixés chaque année par le Conseil Européen des Ministres, sur proposition de la Commission Européenne qui s’appuie sur les recommandations scientifiques et techniques disponibles. Les TAC sont ensuite répartis en quotas nationaux entre les différents Etats Membres de l’UE. 

Chaque année, l’Etat français répartit les possibilités de pêche reçues entre les différentes Organisations de Producteurs qui reçoivent des sous-quotas de pêche dont elles assurent la gestion. Les OP doivent garantir le respect de leurs sous-quotas et en assurer la meilleure utilisation possible, notamment d’un point de vue socio-économique. La répartition des quotas prend également en compte le cas des navires qui n’adhèrent à aucune OP (navires « hors OP »).

Pêcheurs d’Aquitaine assure la gestion des sous-quotas qui lui sont alloués en fixant des limitations de pêche regroupées dans des décisions de gestion OP prises par son Conseil d’Administration qui veille à proportionner au mieux la contrainte qui pèsera individuellement sur les entreprises.

Notre OP est concernée par une cinquantaine de sous-quotas différents. Ils ne présentent pas tous le même niveau d’enjeu. Quand les possibilités de pêche d’une espèce donnée sont suffisantes pour couvrir les besoins des adhérents, et que l’OP n’identifie pas de risque de dépassement du sous-quota, la gestion peut rester collective et chacun pêche librement l’espèce concernée.
Les décisions de gestion sont prises en Conseil d’administration, sur la base des éléments techniques pertinents préparés par l’équipe (état des consommations, données historiques de production, projections, situation du marché, besoins exprimés par les producteurs, possibilités d’échanges de sous-quotas entre OP…). 

Des commission spécialisées, internes à l’OP et composées de membres représentatifs des pêcheries concernées, peuvent être réunies en amont des Conseils afin d’élaborer des propositions de gestion.
Les décisions de gestion des sous-quotas peuvent prendre de nombreuses formes : plafond de capture à l’échelle d’un groupe de navires (par métier/engin de pêche par exemple), à l’échelle individuelle, forfait, fixé par marée, par mois, pour l’année, etc…

Pêcheurs d’Aquitaine assure la gestion des sous-quotas qui lui sont alloués en fixant des limitations de pêche regroupées dans des décisions de gestion OP prises par son Conseil d’Administration qui veille à proportionner au mieux la contrainte qui pèsera individuellement sur les entreprises.

Notre OP est concernée par une cinquantaine de sous-quotas différents. Ils ne présentent pas tous le même niveau d’enjeu. Quand les possibilités de pêche d’une espèce donnée sont suffisantes pour couvrir les besoins des adhérents, et que l’OP n’identifie pas de risque de dépassement du sous-quota, la gestion peut rester collective et chacun pêche librement l’espèce concernée.
Les décisions de gestion sont prises en Conseil d’administration, sur la base des éléments techniques pertinents préparés par l’équipe (état des consommations, données historiques de production, projections, situation du marché, besoins exprimés par les producteurs, possibilités d’échanges de sous-quotas entre OP…). 

Des commission spécialisées, internes à l’OP et composées de membres représentatifs des pêcheries concernées, peuvent être réunies en amont des Conseils afin d’élaborer des propositions de gestion.
Les décisions de gestion des sous-quotas peuvent prendre de nombreuses formes : plafond de capture à l’échelle d’un groupe de navires (par métier/engin de pêche par exemple), à l’échelle individuelle, forfait, fixé par marée, par mois, pour l’année, etc…

Espace ADHÉRENTS

Retrouvez toutes les infos sur les plans de gestion des sous-quotas mis en place à l’OP

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Espace ADHÉRENTS

Retrouvez toutes les infos sur les plans de gestion des sous-quotas mis en place à l’OP

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Les autorisations de pêche

L’exploitation des espèces les plus sensibles, en particulier celles soumises à plan de gestion européen ou national, peut faire l’objet d’un contingentement des navires de la pêcherie concernée, exprimé généralement en nombre de navires, en jauge (tonnage UMS) ou en puissance (kW). Les autorisations de pêche, européenne quand elles sont mises en place par l’Europe (AEP) ou nationale quand elles sont décidées par la France (ANP), régulent l’accès au stock concerné, pour une période, une zone de pêche et un engin donné. 

L’OP étudie les projets d’activité des adhérents au regard des disponibilités des autorisations de pêche nécessaires et s’assure de l’adéquation entre l’accès demandé et les sous-quotas disponibles. L’OP pré-instruit les demandes et émet un avis. Elle instruit et attribue directement les autorisations pour lesquelles elle a reçu une délégation de gestion de l’Etat. Les adhérents de Pêcheurs d’Aquitaine sont concernés par une quinzaine d’autorisations de pêche différentes, parmi lesquelles on peut citer : 

    • ANP pour la zone de reconstitution de la sole du golfe de Gascogne
    • AEP pour la zone de reconstitution du Merlu austral
    • AEP pour la pêche du Thon rouge en Océan Atlantique
    • ANP pour la pêche professionnelle de l’anchois dans la zone CIEM VIII
    • ANP de la Baudroie en zone CIEM VII
    • ANP du thon blanc (Thunnus alalunga) dans l’océan Atlantique au nord de 5°N

Les licences de pêche des Comités

Les pêcheurs professionnels ont également volontairement établi des mesures de gestion au niveau national, régional voire local afin de pérenniser la gestion durable de certaines ressources exploitées et non encadrées au niveau national et communautaire.

Ces mesures de gestion ont généralement pour support des licences qui fixent les conditions et les limites de l’exploitation d’une ressource : critères d’attribution, caractéristiques des navires et des engins autorisés, contingentement éventuel, zones de pêche, dates d’ouverture, limites de captures, etc... Elles permettent en particulier de gérer l’accès à la bande côtière (jusqu’aux 12 milles nautiques) et de traiter les questions de cohabitation en mer. Ces licences sont adoptées dans le cadre de délibérations, et sont ensuite rendues obligatoires par arrêté national ou par arrêté préfectoral via la DIRM concernée.

Quelques exemples : bar, crustacés, CMEA (national), céphalopodes aux arts trainants (régional), bolinche, intra-Bassin d’Arcachon, algues rouges (local).

Les équipements liés au contrôle des pêches

La géolocalisation : le VMS

Les navires de plus de 12 m doivent être équipés d'un système de surveillance par satellite (Vessel Monitoring System) et transmettre des données de position à intervalles réguliers. Des dispositions nationales peuvent étendre l’obligation d’emport du VMS aux navires d’une longueur inférieure à 12 m selon leurs activités. Certains navires sont équipés également de l’AIS (Automatic Identification System) mais il s’agit ici d’un système de surveillance du trafic dont l’objet est l’amélioration de la sécurité de la navigation.

La Coopérative Pêcheurs d’Aquitaine a bénéficié du soutien financier de l’Union européenne et de l’État français dans le cadre de l’Opération collaborative d’installation de balises VMS sur des navires adhérents de l’OP.

 

La surveillance électronique à distance : le REM

Le règlement européen « contrôle des pêches » reconnait les systèmes de surveillance électronique à distance (REM, pour Remote Electronique Monitoring) comme des moyens d’améliorer le suivi et le contrôle des activités à bord des navires de pêche. Parmi ces dispositifs, on trouve en particulier les caméras (CCTV ou télévision en circuit fermé). Certains navires, opérant dans des pêcheries spécifiques dites sensibles, sont déjà soumis à l’obligation de s’équiper.