Le mot du Président

Chers adhérents, Chers collègues,

Fileyeurs, chalutiers, ligneurs, bolincheurs, présents dans le Golfe de Gascogne mais aussi en mer Celtique, au large de l’Irlande et jusqu’en Ouest Ecosse, nous sommes riches de la diversité de nos pratiques. Nous contribuons à la souveraineté alimentaire et au maintien du tissu économique local. Nous sommes le premier maillon de toute une filière.
La pêche est par nature une pratique opportuniste soumise aux aléas d’une activité de cueillette. Elle est aujourd’hui extrêmement encadrée et contrainte en réponse aux enjeux d’exploitation durable des ressources halieutiques, de préservation du bon état écologique du milieu marin et de cohabitation des différents usages en mer.
Heureusement nous avons su nous unir et nous structurer en nous regroupant au sein de Pêcheurs d’Aquitaine. Au travers notamment des missions de gestion des possibilités de pêche et d’organisation du marché confiées par l’Europe et l’Etat français à notre Organisation de Producteurs, nous travaillons à la définition des meilleures conditions possibles d’exercice des métiers de tous les adhérents. Les règles d’autodiscipline internes que nous prenons sont le fruit d’un partenariat ouvert et éclairé entre les associés-coopérateurs que nous sommes et nous portons les valeurs fondamentales de la Coopération Maritime, qui sont la démocratie, l’égalité et la solidarité.
Depuis les bureaux de Ciboure (64) et d’Arcachon (33), les 7 salariés de Pêcheurs d’Aquitaine nous accompagnent individuellement et collectivement dans l’application de la réglementation, la réalisation de nos projets d’activité et la représentation de nos intérêts, nous permettant de nous saisir des sujets qui nous préoccupent, toujours plus nombreux et toujours plus techniques.
De nombreuses attentes sont formulées à l’adresse du secteur des pêches et interrogent son avenir. Les questions d’environnement notamment sont à la base de la plupart des crises récentes du secteur. Les activités de pêche sont régulièrement dénoncées au regard des objectifs du développement durable, trop souvent perçu sous le seul angle de la protection du milieu, toujours plus stricte. Mais la pêche ne doit pas rester la seule variable d’ajustement et ne doit pas supporter seule les coûts du bon état écologique du milieu marin, dont elle dépend
Nous faisons montre d’une incroyable résilience fasse à l’accumulation des normes et aux différentes crises qui se succèdent mais notre capacité d’adaptation n’est pas infinie. Il est plus que jamais essentiel de continuer ensemble à rechercher l’unité dans nos diversités et nos différences.

Patrice Jurnet